Par Nathalie, maman d’Antoine, résidente du Sud-Ouest de Montréal
« À cinq ans, mon fils était terrorisé par les médecins, les infirmières, les dentistes… tous les professionnel·le·s de la santé, en fait.
Il a eu une mauvaise expérience — un geste médical douloureux, posé sans explication. Il en est ressorti traumatisé. Pendant des mois, chaque fois qu’il était malade, il essayait de le cacher. Il nous répétait qu’il n’avait pas besoin de voir un docteur.
Mais parfois, il faut en voir un.
Un jour, nous n’avons pas eu le choix. Il a fallu l’emmener à l’hôpital. Il pleurait. Il voulait fuir. À l’accueil, nous avons expliqué à la bénévole qu’il avait peur.
Et là… la magie a commencé.
Elle s’est accroupie devant lui et lui a parlé doucement. Elle nous a accompagnés jusqu’à la salle du rendez-vous. Elle a informé l’infirmière de la situation.
Dans ce grand hôpital bourdonnant d’activité, cette infirmière a tout arrêté. Elle s’est entièrement consacrée à mon fils. Elle lui a expliqué chaque geste, chaque instrument. Elle lui a promis que personne ne le toucherait sans l’avoir prévenu. Et elle a tenu parole.
Nous avons eu plusieurs rendez-vous ensuite : en radiologie, aux prélèvements, en physiothérapie. Chaque fois, il suffisait de dire : « Notre fils a eu une mauvaise expérience, il a peur. »
Et chaque fois, le changement était immédiat.
Se mettre à sa hauteur. Lui parler directement. Expliquer avant d’agir.
Le plus important : ils ont été honnêtes.
Je me souviens d’une infirmière qui lui a dit : « Ça va faire un peu mal. Ça ne durera pas plus que 12 secondes. On va les compter ensemble. »
Geste après geste, visite après visite, ils ont gagné sa confiance.
Ils ne se sont pas seulement occupés de sa maladie. Ils se sont occupés de lui.
Pour moi, c’est ça, des soins humains.
Alors merci aux équipes soignantes. Parce qu’aujourd’hui, mon fils a 9 ans. Il est en santé. Et quand il est malade, il n’a plus peur du docteur. »
Nous avons besoin de vous pour aider des familles comme celle d’Antoine. De Verdun au Plateau, en hôpital, CLSC ou CHSLD, vos dons font toute la différence et rendent ces histoires d’espoir possibles.
Merci du fond du cœur pour votre soutien.
Valérie Duchesne-Carle, directrice générale de la Fondation Santé Urbaine
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